8e édition de la Folle journée de l’architecture à l’ENSA Nancy
Initiées par le Ministère de la Culture et de la Communication, les premières Journées nationales de l’architecture auront lieu du 14 au 16 octobre 2016. Retour sur les enjeux de cette manifestation avec Lorenzo Diez, Directeur de l’École nationale supérieure d’architecture de Nancy.
De quelle façon participez-vous aux Journées nationales de l’architecture ?
Dans le cadre des premières Journées nationales de l’architecture, nous organisons samedi 15 octobre la 8e édition de la Folle journée de l’architecture à Nancy, une journée pour « jouer à l’architecte ». Un moment unique à partager en famille ou entre amis pour pratiquer de long en large l’architecture. Lors de cette « folle journée », l’école d’architecture devient une grande agora, investie par tous les acteurs de l’architecture. Ensemble, sous la responsabilité scénographique des trois jeunes diplômés du collectif Sanga et avec la complicité de nos étudiants médiateurs, nous proposerons au public 30 ateliers pédagogiques et ludiques cette année sur le thème « architecture et végétal ».
Quels sont selon vous les principaux enjeux de cet événement pour l’architecture aujourd’hui ?
Ces premières Journées nationales de l’architecture sont justement l’occasion de mettre « en jeu(x) » l’architecture. En effet, à la différence des musées ou du ciné, nous sommes tous usagers de l’architecture au quotidien ! Nous devrions tous en être acteurs, et pourtant, faute d’un minimum de clés didactiques, la majorité d’entre nous la vit en simple spectateur, voire en prisonnier. Les CAUE, les Maisons de l’architecture, les ABF, les écoles d’archi, admirablement postés sur le front en vigies des « nouvelles richesses », rejouent au final le mythe de Sisyphe ! Il faut donc remettre en partage l’architecture, comme savoir et comme métier ; inviter chacun à explorer les croisements fertiles et souvent inexploités qu’opère l’architecture entre sciences, arts et technologies.
Qu’aimeriez-vous que le grand public retienne de cette première édition ?
J’aimerais que le public retienne de cette première édition une chose toute simple : le mot ! Ce mot simple «architecture», qui a disparu de nos conversations quotidiennes. Ce mot qui nous relie à notre environnement, qui raconte comment, au travers des siècles, nous habitons la terre, tentons de nous y fabriquer un abri, simple ou savant, en élevant à plusieurs de la matière entre ciel et terre. Une fois que nous serons entrés à nouveau en sympathie avec le mot, nous pourrons avancer sur la chose qui constitue notre patrimoine commun, le support de nos usages et le témoin de nos innovations.
Pour en savoir plus : http://journeesarchitecture.culturecommunication.gouv.fr