Confiné.e.s : CANAL
Face au confinement imposé à tous pour contrer la propagation du virus Covid-19, nombre d’architectes ont dû adapter leur pratique et leur méthode de travail à ce nouveau rythme de vie. La série « Confiné.e.s » leur donne la parole, en interrogeant leur vision de la situation — mais aussi leurs recommandations culturelles. Aujourd’hui, les réponses de l’architecte Patrick Rubin, fondateur de l’agence CANAL.
L’Architecture d’Aujourd’hui : Où êtes-vous confiné et comment vous êtes-vous organisé pour poursuivre votre activité ?
Patrick Rubin : Rue Elzévir, où se trouve à la fois la maison et l’atelier, en famille 2+2. Activité poursuivie avec accès au serveur, à distance, pour toute l’équipe en télétravail.
Confinement et architecture sont-ils antinomiques ?
Étonnamment la pratique quotidienne est fluide, efficace, débarrassée des étincelles, du superflu et des courriers RAR du facteur.
Quelles leçons pensez-vous tirer de l’impact écologique de cette crise ?
Retour à une société d’équilibre : un tiers des citoyens protègent deux tiers des confinés, ce n’est pas juste. Quand la vie sociale reprendra nous devrons apprendre à être plus égaux et tous mobilisables.
Un film à voir / un livre à lire pendant le confinement ?
Un jour au cirque des Marx Brothers.
Un compte à suivre sur les réseaux sociaux ?
L’héroïsme du quotidien
Qu’espérez-vous de cette expérience ?
Réinitialiser le mot « vulnérable ».
Quel impact a ce confinement sur la perception de votre espace de travail et, inversement, de votre espace domestique ?
Là aussi c’est inégal, nous profitons du confort de la cour Elzévir.
Hier, une maison régulièrement partagée avec l’équipe, des invités et nos proches.
Demain, nous ferons tout pour préserver ce lieu intermédiaire et le rendre encore plus accessible à notre communauté universelle.
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