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Architecture

Carlos Cruz-Diez, construire l’art avec l’espace

Hors-série AA Projects, octobre 2016

Carlos Cruz-Diez est l’un des pionniers de l’art cinétique avec une exceptionnelle production depuis les années 1950 aussi bien en Amérique du Sud, aux Etats-Unis qu’en Europe. Le dernier hors-série de L’Architecture d’Aujourd’hui explore les œuvres de l’artiste vénézuélien intégrées à l’espace architectural comme urbain, de maisons individuelles à des centrales électriques en passant par des passages piétons ou encore un aéroport.

Considéré comme l’un des principaux représentants de l’art optique et cinétique, Carlos Cruz-Diez (Caracas, 1923) est à l’origine d’une nouvelle approche cognitive du phénomène de la couleur. Il s’est notamment concentré sur la dissociation entre la forme et la couleur : « J’ai transformé la surface colorée en une succession de lignes verticales parallèles de couleurs ; des “modules d’événement chromatique” qui matérialisent une couleur en train de se faire et se défaire constamment dans le temps » explique l’artiste. À partir de ce constat, il développera son travail autour de plusieurs principes : la couleur additive (1959), l’induction chromatique (1963), l’induction à double-fréquence (1986) et bien d’autres, à découvrir dans le hors-série d’AA. Artiste internationalement reconnu, Carlos Cruz-Diez exposa notamment ses œuvres au MoMA à New York lors de l’exposition « The Responsive Eye » en 1965, au sein du Pavillon du Venezuela à la Biennale d’art de Venise en 1970, ou encore à la galerie Mitterrand à Paris avec l’exposition « Un être flottant », visible jusqu’au 28 janvier 2017.

Mais Carlos Cruz-Diez ne se limite pas à exposer ses œuvres dans des musées. Dans un grand entretien réalisé en juillet 2016, pour AA, l’artiste explique comment son engagement artistique l’a toujours incité à intervenir directement dans la ville : « La rue et l’architecture me sont apparues comme la meilleure manière de communiquer l’art et de l’intégrer à la société ». Cette interview inédite menée par le journaliste Olivier Namias, dresse le portrait d’un Carlos Cruz-Diez humaniste et soucieux d’un art qui s’adresse à tous, le poussant à collaborer régulièrement avec des architectes et ingénieurs pour intégrer son travail au sein d’espaces de bureaux, d’espaces publics, de lieux de passage. Pour ce numéro spécial, le rédacteur en chef invité Jean-Philippe Hugron, fondateur du Courrier de l’architecte, a sélectionné six projets emblématiques de l’artiste : les allées piétonnes du stade de base-ball des Miami Marlins, la façade du Kenex Plaza à Panama, l’aéroport international Simón Bolívar à Maiquetía, le siège de l’Union des Banques Suisses à Zurich, la passerelle de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines et enfin, la salle des machines n°1 de la centrale hydroélectrique Simón Bolívar à Guri. Ce dernier projet, réalisé au sein de deux halles de 250 mètres de long, d’une hauteur de 30 mètres, constitue le plus grand environnement chromatique jamais conçu, et n’est accessible qu’aux employées de la centrale. Chaque réalisation présentée dans ce numéro est agrémentée d’un entretien avec un spécialiste – sociologue, architecte ou conservateur au MoMA – et de projets similaires démontrant la richesse de l’œuvre de Carlos Cruz-Diez.

En kiosques depuis le 28 octobre.

Hors-série AA Projects – Carlos Cruz-Diez, 72 pages, 10€, à commander ici.
Réalisé avec le soutien de l’Atelier Cruz-Diez à Paris.

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