Jardins en mouvement
Depuis 2017, la Cité internationale universitaire de Paris, dans le 14e arrondissement, accueille « Jardins en mouvement », une manifestation qui permet à 5 architectes de concevoir une structure temporaire in situ dans les 34 hectares du parc de la Cité internationale. Cette année, la compétition a été également ouverte aux artistes : lancée en avril dernier, la 7e édition de « Jardins en mouvement » est visible jusqu'au 3 novembre 2024.
Rachel Sablé
Cyril Servettaz, Atelier du vivant, Semer les graines de la paix
Inspirée par L’homme qui plantait des arbres de Jean Giono (1953), l’installation de Cyril Servettaz renvoie au contexte de création de la Cité et à sa portée internationale. Les cinq continents s’incarnent dans ces platelages en bois, qui sont gravés d’une citation de Giono.
Raphaël Losfeld, Rudy Gardet, C8H13NO5
Construite en briques de mycélium de shiitakés, cette oeuvre biodégradable installé à proximité de la Fondation Deutsch de la Meurthe et du pavillon Louis Pasteur met à l’honneur ces micro-organismes en sensibilisant à leur utilité. À la fin du festival, la matière composant C8H13NO5 deviendra un amendement pour les sols du parc de la Cité Internationale
Matteo Tassan, Les contes de la forêt, Soro Bardudo
Matteo Tassan matérialise ici le thème de l’empoisonnement des terres par l’homme, comme dans la nouvelle Les poisons de Julio Cortazar (1956) dont il s’est inspiré. Chaque structure a pour base une branche naturelle qui se recouvre ensuite de plastique.
Joana Tomas et Vincent Rault, Muro Atelier, Kintsugi
Le kintsugi, qui signifie « jointure en or », est une technique artisanale japonaise ancestrale qui consiste à réparer la céramique brisée grâce à de la sève d’arbre teintée d’or. L’installation questionne la réparation du vivant en appliquant le procédé à l’échelle d’un arbre et de ses racines, celles-ci rendues visibles par l’architecture.
Clarisse Cheung, Les reflets du vivant
Clarisse Cheung se concentre quant à elle sur les habitants de la Cité, ceux-là même qui font du lieu un endroit de partage culturel. Rattachées à un même socle en bois, 400 tiges métalliques déploient des disques de papier résistant à l’eau et oscillant au vent, symbole de rencontre.
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