Les allers-retours d’Antonio Jiménez Torrecillas
Achevée en 2017 dans la ville espagnole de Grenade, la station de métro Alcázar Genil, du regretté Antonio Jiménez Torrecillas, constitue un défi unique en son genre, mêlant enjeux techniques et préservation patrimoniale, en écho à ce qui fut le sujet de prédilection de l’architecte : « Atteindre le contemporain à travers le vernaculaire. »
Évider le plein, soustraire la matière : l’excavation n’est‑elle pas la forme première de toute construction ? Il est révélateur que la même étymologie ait produit les termes servant à désigner la base structurelle de nos bâtiments, le peuplement par une communauté humaine, et l’acte originel de toute création : fonder, fondations, fondement.
La station Alcázar Genil, réalisée à Grenade pour le gouvernement autonome d’Andalousie par l’architecte espagnol Antonio Jiménez Torrecillas, décédé prématurément en 2015 à l’âge de 53 ans, en fait une démonstration magistrale. De façon malheureusement quasi posthume, Torrecillas est venu sublimer un rapprochement avec le passé, et magnifier la tradition dont témoignent tous ses projets, à travers l’espace et la matière. L’heureuse conjonction du lieu, du programme et du projet aboutit à une architecture fascinante, à la fois atavique et moderne – une plongée dans une atmosphère à mi-chemin entre l’efficacité de l’ingénieur et le pouvoir évocateur d’une ruine, un voyage dans le temps, entre caverne et machine, où le voyageur alterne entre exploration spéléologique et galerie ultramoderne.
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Cet article est extrait du numéro 432 de L’Architecture d’Aujourd’hui — Héritages et innovations — disponible en librairies et sur notre boutique en ligne.