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Architecture

« Mutatis Mutandis », les lauréats du Concours Eiffel 2023

Le 30 novembre dernier s'est tenue la soirée de clôture de l'édition 2023 du Concours Eiffel, organisé par la Fondation d’entreprise de la Société de la Tour Eiffel en partenariat avec la Fondation Excellence SMA et avec le soutien de Studio Base 2, entreprise de logiciels. À destination des étudiants des écoles d'architecture françaises, ce concours d'idée, sur le thème « Mutatis Mutandis. Un bâtiment, plusieurs vie » visait à imaginer la reconversion d'un ensemble immobilier à Bagneux, propriété de la Société de la Tour Eiffel.

Pour les candidats, il s’agissait non seulement de repenser l’architecture, mais aussi le paysage et le projet urbain pour imaginer un projet global construit autour de la reconversion du bâti existant, de plus de 8000 m2. Au total, plus de 40 propositions ont été étudiées par le jury composé de Myriam Larnaudie-Eiffel (présidente du jury et de de l’Association des Descendants de Gustave Eiffel), Céline Bouvier (architecte, agence Bouvier et Lobjoy), Emmanuel Caille (architecte, rédacteur en chef de D’A), Alexandre Labasse (architecte, Atelier Parisien d’Urbanisme) ; Yves Laffoucrière (ingénieur, architecte, administrateur de la Fondation de la Société de la Tour Eiffel), Bertrand Lemoine (architecte, administrateur de la Fondation), Didier Ridoret (Président des Fondations co-organisatrices), Patrick Rubin (architecte, Canal Architecture), Xavier Soule (architecte, Studio Base 2) et Christel Zordan (directrice de la Société de la Tour Eiffel, vice-Présidente de la Fondation).

Trois propositions sont sorties du lot : le Jury a attribué le premier prix ex-aequo aux projets d’Alexis Craveur et Louis Roset (Master 2 ENSA Strasbourg) et à celui de Clément Taulelle (Master 1 ENSA Paris Val de Seine), ainsi qu’une mention spéciale pour Clément Briquet.

Alexis Craveur & Louis Roset , « Pour être pertinent demain, réinventons l’ordinaire », 1er prix ex-aequo
Alexis Craveur & Louis Roset, « Pour être pertinent demain, réinventons l’ordinaire », 1er prix ex-aequo

« Pour réinventer l’ordinaire, il faut réinventer nos modes de vie, nos manières de travailler et d’habiter. Notre vision idéale d’une société communautaire est intrinsèque au projet que nous créons. Telle une cité où les fonctions et usages se mélangent, les flux se croisent, et les acteurs communiquent. Nous avons conçu ce projet de manière à amplifier cette mixité sociale et générationnelle. L’architecture en second plan, n’est qu’un moyen de parvenir a cette volonté optimiste d’un futur radieux en répondant malgré tout aux nouveaux défis techniques, environnementaux et de réversibilité. Le respect du cadre bâti et de l’existant n’est même plus un questionnement, c’est une obligation. » Alexis Craveur, Louis Roset.

Clément Taulelle, Optim(a)um, 1er prix ex-aequo
Clément Taulelle, Optim(a)um, 1er prix ex-aequo

« Une parcelle repensée, plusieurs possibilités, dans un quartier en mutation.La réponse apportée ici, est d’abord une interrogation sur la notion de « programmes mutables et adaptables » s’inscrivant dans une temporalité. Ceci amène ainsi à penser non pas à l’attribution d’un programme à ce projet comme réponse au concours mais plutôt à une requalification globale des espaces. S’ensuit un travail méticuleux dans la modification des propriétés et des caractéristiques techniques du bâtiment. À cela s’ajoute également la conception nouvelle des espaces extérieurs permettant un lien à l’échelle du quartier en pleine mutation, sans toutefois sortir de la zone du projet. », Clément Taulelle.

Clément Briquet, « Les édifices Turritopsis », mention spéciale
Clément Briquet, « Les édifices Turritopsis », mention spéciale

« Les édifices Turritopsis sont le symbole d’une nouvelle ère de l’architecture contemporaine, une ère où la réversibilité devient la norme, un modèle, où les bâtiments s’adaptent et évoluent sans cesse avec les besoins de la société, tout en préservant les ressources de notre planète. Comme la méduse Turritopsis, ils incarnent la promesse de la régénération perpétuelle sans entrainer l’obsolescence et la fin de vie de ces deux bâtiments. En adoptant cette approche novatrice, il est possible, en tant qu’architectes, de façonner un avenir où la durabilité, la réduction des déchets, et l’efficacité économique convergent pour créer des espaces bâtis et intelligents qui ne vieillissent jamais, tout comme cette méduse qui, d’une manière bien différente, conserve sa jeunesse éternellement. », Clément Briquet.

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