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Livres

Dans la bibliothèque d’Amanda Levete

À la tête de l’agence AL_A qu’elle a fondée en 2009, l’architecte anglaise Amanda Levete a récemment été nommée pour repenser le musée des Beaux-Arts de Paisley, en Écosse. Férue d’histoire de l’art, elle partage avec AA trois de ses ouvrages de référence.

© Phaidon
© Phaidon

 

Histoire de l’art
Ernst Hans Gombrich,
Phaidon, Paris, 1950 (première édition).

Au cours de mon année en école d’art, j’ai naturellement commencé à lire des ouvrages sur l’histoire de l’art et j’ai découvert l’architecture à travers ces lectures, de la Renaissance italienne au modernisme européen. J’ai été frappée par le rôle fondamental que notre discipline a joué dans la formation des civilisations. Gombrich m’a ouvert un nouveau monde en incarnant tout ce qui me tient le plus à cœur. Pour moi, l’architecture est une discipline d’une infinie richesse, car elle touche à de nombreuses questions au-delà de la créativité, relatives à la société, à l’économie, à la politique.

© Penguin Books
© Penguin Books

 

 

The Medium is the Massage
Marshall McLuhan,
Penguin Books, Londres, 1967 (première édition).

J’ai toujours été intéressée par la sémiologie des choses et ce livre soulève des questions sur les idéologies cachées dans les images. Bien des années plus tard, j’ai retenu la thèse de McLuhan alors que Jan Kaplicky et moi travaillions sur le concours du centre des médias de Lord’s Cricket Ground. En tant que bâtiment, c’est du pur McLuhan, c’est‑à‑dire à la fois le support et le message ‒ c’est le lieu à partir duquel le message est diffusé et, en même temps, des images de ce bâtiment sont diffusées dans le monde entier.

 

© Gallimard
© Gallimard

 

 

Le Musée imaginaire
André Malraux,
Gallimard, Paris, 1965 (première édition).

Ce livre est un compagnon de toujours. Il ne s’agit pas d’études, mais d’idées, rédigées dans une prose sublime. J’ai découvert pour la première fois le travail de Malraux en tant qu’étudiante, attirée par ce titre conceptuellement provocateur qui reflétait mon obsession d’alors pour l’architecture « sans bâtiments ». Notre projet au Victoria and Albert Museum de Londres fait également référence aux idées de Malraux, qui, rétrospectivement, semblent particulièrement pertinentes pour décrire le monde numérique sans frontières que nous habitons aujourd’hui.

 

Cet article a été publié dans le numéro 433 d’AA – Logement social, une exception française ? – disponible sur notre boutique en ligne.