La rédaction de L'Architecture d'Aujourd'hui est heureuse de renouveler son partenariat avec le Festival Georges, une biennale d'architecture organisée dans les rues rennaises par la Maison de l'architecture et des espaces en Bretagne (MaeB). Parcours en canoë, balades à pieds, expositions, conférences, installations, ateliers et table-rondes, rendez-vous du 19 septembre au 6 octobre 2024, à Rennes, pour explorer le thème des limites avec le Festival Georges. Dans le cadre d'une série d'entretiens, AA donne la parole à différents intervenant·es de l'événement de manière à offrir un aperçu de la riche programmation de cette deuxième édition du festival. Rencontre avec l'équipe du Festival.

Pourriez-vous présenter en quelques mots votre intervention pour cette nouvelle édition du festival Georges ?

Omniprésentes et infinies, les limites structurent notre quotidien et organisent nos territoires. L’exploration de cette thématique nous permet de proposer une nouvelle interprétation de notre environnement. En effet, ces limites peuvent être géographiques, sociologiques, émotionnelles, patrimoniales, énergétiques… Les architectes et l’ensemble des acteurs de la ville et du territoire les intègrent, consciemment ou non, dans leurs pratiques. Et entre ces limites, les marges ne deviennent-elles pas des espaces de créativité et d’expérimentation ? 

À notre époque plus que troublée, nous revendiquons l’engagement de porter le sujet des limites dans l’espace et le débat public. Tout est politique et l’architecture a plus que jamais un rôle à jouer. Chaque décision architecturale porte en elle une vision de la société et de la manière dont nous souhaitons vivre ensemble. En tant qu’architectes, nous avons la responsabilité et l’engagement de contribuer activement à ces discussions cruciales. Il est aujourd’hui nécessaire de penser des espaces de rencontres, d’échanges et de coexistence pour favoriser l’inclusion, la mixité sociale et la diversité culturelle. Les limites savent être poreuses et ne doivent pas enfermer.

Cette année, le festival invite à « explorer les limites ». Comment comprenez-vous cette consigne, dans le cadre de votre travail ?

En 2024 le Festival Georges affirme son identité et renforce son regard croisé entre pratiques architecturales et artistiques, avec une programmation qui compte davantage d’expositions, de tables rondes, de ciné débats, de moments festifs, d’ateliers, de parcours urbains… En investissant des lieux peu connus des Rennais, Georges propose une vraie expérience dans la ville, qui se décline en une série de rendez-vous gratuits, ouverts à toutes et tous. Dans une démarche d’urbanisme temporaire, nous avons par exemple souhaité investir les Halles en commun comme l’épicentre du festival, pour contribuer au rayonnement de ce lieu hybride. L’ensemble des équipes de Georges a également œuvré à la mise en place d’une politique RSO (Responsabilité Sociale des Organisations), portant ainsi des valeurs sociales et environnementales qui nous sont chères.

Selon vous, où réside l’intérêt d’un « festival d’architecture » ?

Notre ambition est aussi simple qu’elle est complexe : faire de l’architecture, souvent perçue comme élitiste, un sujet accessible, engageant et fédérateur. Nous proposons un festival destiné au grand public, avec une programmation à la fois exigeante et accessible. Nous avons à cœur de rassembler et d’impliquer le public le plus large possible, du connaisseur au flâneur, de tous âges et de tous horizons, pour offrir à toutes et tous l’opportunité de s’emparer de l’architecture. 

Festival Georges, du jeudi 19 septembre au dimanche 6 octobre 2024, à Rennes.

Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.georges-festival.com