François Seigneur, entre art et architecture
L’architecte, scénographe et plasticien François Seigneur est décédé le 9 octobre dernier. Formé à l’École Boulle, dont il sort diplômé en ébénisterie en 1961, et de l’École nationale supérieure des arts décoratifs en 1964, François Seigneur commence sa carrière d’architecte auprès de Claude Parent, où il rencontre Jean Nouvel. Il sera son premier associé de 1970 à 1974.
Il fut l’auteur du réaménagement de la régie Renault en 1982, ou encore de la réhabilitation du Théâtre National de Belfort en 1983. En 1992, son Pavillon de la France, réalisé pour l’exposition universelle de Séville, est unanimement salué. Avec Sylvie de la Dure, son associée entre 1992 et 2005, il mène une recherche sur le logement, en développant l’idée de « l’autologement », des «unités d’habitations actives» autonomes, qui proposaient «l’ordre et le désordre, la variation et l’aléatoire, la liberté et la négociation», contre la standardisation du logement social. Il se consacrait depuis 2005 à ces questions, au sein d’Architectonomes, une association pour la recherche sur l’habitat écologique de demain.
« Pendant des siècles, nous avons produit des architectes et des objets ouverts. Désormais, nous produisons des architectures et des objets fermés. L’auteur arrête le temps, la consommation le jette. Il reste dès lors peu de chance pour que nos architectures épaississent. Pour m’opposer à cette ablation, j’ai imaginé des esthétiques ouvertes. En peinture d’abord, en architecture ensuite. »
Pour expliquer son travail, François Seigneur avait réalisé pour AA un organigramme, entre « ordre et désordre », qui figurait en couverture du numéro 375 de L’Architecture d’Aujourd’hui, paru en décembre 2009. Relisez son entretien avec l’architecte Aldric Beckmann, paru dans ce même numéro.
Cliquez sur les images ci-dessous pour découvrir un panorama de ses travaux, ainsi que son entretien avec l’architecte Aldric Beckmann, paru dans ce même numéro.