AA 422 : Logements collectifs Porte d’Auteuil à Paris, une architecture de bonne facture
Qualité et économie du projet, un couple incompatible ? Alors l’ensemble de quatre immeubles en partie livré début 2017 par Anne Démians, Francis Soler, Rudy Ricciotti et Finn Geipel est un oxymore. Une réussite qui repose sur l’économie d’un projet réalisé « dans le bon ordre » et à rebours de la « réinvention ».
Réinventer Paris, la Métropole, la Seine, la poudre, l’eau chaude, le fil à couper le beurre. Pour l’heure, les conditions de production de l’architecture, en France, se dégradent fortement. La qualité semble inversement proportionnelle à l’innovation exigée. Pire encore, par-delà le cache-sexe de l’invention, la privatisation de la fabrique urbaine menace les architectes. Aujourd’hui, alors que les fonds publics viennent à manquer, les villes s’en remettent à des ensembliers pour réaliser à vil prix et en un temps record des quartiers entiers : logements, commerces, bureaux, équipements, cinéma… Une ou deux icônes remarquables servent de caution morale. De belles images masquent des milliers de mètres carrés réalisés sans qu’aucune qualité ne soit garantie. Dans ce contexte, la récente et discrète livraison en janvier 2017 de deux des quatre immeubles formant l’opération de la Porte d’Auteuil, dans le XVIe arrondissement de la capitale, semble avoir été sciemment passée sous silence.
Lisez l’intégralité de l’article de Jean-Philippe Hugron dans le numéro 422 d’AA, décembre 2017.