Céline Teddé et Jérôme Apack : Marseille, l’école n’est pas un produit.
Céline Teddé et Jérôme Apack, fondateurs en 2008 de l’agence AT, basée à Marseille, s’expriment au sujet du partenariat public-privé (PPP) retenu par la Mairie de Marseille pour moderniser une trentaine d’écoles de la ville. Tribune.
En octobre 2017, de nombreux acteurs locaux du bâtiment ont accueilli avec surprise l’annonce de la Ville de Marseille du recours à un partenariat privé pour la démolition et la reconstruction d’une trentaine de ses écoles dans le cadre de son « Plan École d’Avenir » dont on appréciera l’acronyme. Certes la pression était forte face au constat de vétusté de ce patrimoine scolaire nécessitant un investissement massif difficile à surmonter. Les conseillers financiers des élus ont étonnamment conclu que seuls des opérateurs privés seraient capables de relever le défi sans risque de dérapage pour la collectivité, alors que nous avons pu nous-même constater la volonté indéfectible de la Direction des Études et des Grands Projets de la Ville de maîtriser le coût et les délais de leurs opérations contractualisées en procédure loi MOP.
Quels seront les effets secondaires à plus ou moins long terme d’une école de la République conçue comme un « produit », terme employé par une entreprise major du BTP à ce sujet, et dont l’objectif principal reste malgré tout l’optimisation d’un bilan financier ? Que penser également du choix politique de démolir les bâtiments existants, réalisés dans les années 60 en structures modulaires métalliques, sans autre forme d’expertise que leur apparente vétusté et leur soi-disant difficulté d’adaptation fonctionnelle, quand des architectes ont su prouver avec inventivité et pragmatisme qu’un sort différent était possible pour le logement industrialisé datant de la même époque ?
Par souci d’économiser la location de classes provisoires, cette tabula rasa ne risque-t-elle pas aussi de sacrifier les qualités d’insertion urbaine et paysagère des nouvelles constructions, contraintes par l’implantation du bâti originel préservé le temps des travaux pour accueillir les élèves ? Au delà de ses difficultés d’investissement et de gestion d’une telle opération, la Ville doit s’interroger sur la pertinence du choix de ce type de partenariat pour ses équipements publics de proximité, pour lesquels les questions d’usage, d’évolution et même de reconversion ne peuvent faire l’objet d’aucun compromis financier. Dans la ville de la Friche La Belle de Mai, d’autres voies sont certainement possibles… Comme toutes les collectivités, elle doit aussi s’interroger sur la valeur du patrimoine qu’elle souhaite léguer, qui se joue aujourd’hui sur la qualité de ses choix et des procédures qu’elle utilise pour les accomplir.
Le 20 septembre dernier, le collectif Marseille contre les PPP, regroupant l’ordre national des architectes, le syndicat des architectes 13, des syndicats d’enseignants, des parents d’élèves et la confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), a diffusé un « contre projet » à retrouver ici.
Pour en savoir plus sur l’agence AT, cliquez ici.
20/20
OUI!…
Les réalisations « modernes » de nos habitats urbains doivent servir de « refuge » et de « vitrine » à la biodiversité…
Il faut amplifier la végétalisation de nos façades, nos balcons, nos toitures et remettre à sa place la plante dans tous les programmes d’aménagements…
Les luttes contre les réchauffements, la pollution, le stress, l’esthétisme de nos quartiers et nos villes passent par la plante dans toute sa diversité variétale et ses palettes de formes et couleurs…
Oui, la ville de demain, est et sera un refuge pour les plantes et les insectes « utiles »…
Les collections végétales amènent des choix multiples et fleurir nos villes c’est aussi accueillir et intégrer les habitants aux évolutions de leur « quartiers »
Le mieux vivre de demain, dépend des décisions et des réalisations d’aujourd’hui!…
Je pourrai faire un livre…
Voir ATPV Concept sur moteurs de recherches…
Je dirais comme Reyner Banham dans son livre « Los-Angeles » que la feuille de salade est-ce qui donne au hamburger sa singularité, sinon il n’est pas un hamburger ! L’inutile a donc parfois une grande utilité …
Pour aller plus loin sur cet auteur : https://critiquedart.revues.org/572
Mathieu Poitevin ferait mieux de lire plutôt que d’écrire !!! La végétalisation des bâtiments est bénéfique en tout point de vue : outre ses avantages indéniables en milieu urbain, elle a un impact positif sur la durabilité du bâtiment, améliore le bilan technique des constructions, atténue la réverbération acoustique et engendre une optimisation non négligeable de la gestion des eaux pluviales.
Illustré d’exemples, de réalisations concrètes et d’entretiens exclusifs avec les professionnels, ce livre explique en détails le fonctionnement du végétal et ses caractéristiques techniques lorsqu’on l’adapte ou le couple à l’architecture. dans Architecture végétale aux éditions Eyrolles par Jean François Daures architecte http://www.eyrolles.com/BTP/Livre/architecture-vegetale-9782212126747
Quelle ignorance ! Quel conservatisme ! Vous vous attaquez à la mauvaise cible.
Il est juste de critiquer l’hypocrisie de cette hégémonie du vert, néanmoins il faudrait – pour avoir un débat intelligent – se cultiver sur les bienfaits et l’actuelle nécessité de l’intégration du vivant.
+ Et pourquoi pas des rats et des pigeons ? Ils ne seront pas les seules espèces qui en profitent si c’est bien fait.