Vers une industrie du réemploi
D’une pratique quasi artisanale relevant autant du bon sens que de la débrouille, le réemploi s’institutionnalise et promet – ironie de l’histoire – de s’industrialiser.
Le réemploi, un vœu pieux ? Alors que le BTP représente près de 80 % des déchets en France, le mot s’invite aussi bien dans les discours que dans les communiqués de presse et autres notices de concours. C’est la touche consensuelle, hypnotique, qui lave l’esprit et les mains. C’est, à l’origine, une question de bon sens. À l’époque déjà, les pierres de la Bastille étaient réutilisées pour construire le pont de la Concorde et Le Corbusier réemployait les restes d’une chapelle à Ronchamp pour réaliser, in situ, son exubérant projet. Soit. L’énergie « grise », ravivée et réactualisée, a été portée aux nues par Julien Choppin et Nicola Delon lors d’une brillante exposition démonstration, Matière grise, en 2015, au Pavillon de l’Arsenal à Paris. L’initiative a depuis fait mouche et les exemples finement sélectionnés ont pu faire école.
Lisez l’intégralité de l’article de Jean-Philippe Hugron dans le numéro 422 d’AA, décembre 2017.