Ari Building © Dattner Architects
Ari Building © Dattner Architects

Architecture

Vieillir à New York : une sinécure ?

Vieillir dans la Grosse Pomme a ses avantages, mais aussi de douloureux inconvénients – avec une « stratification économique » assez radicale. Dans l’étude de cas du dossier du n°434 de L’Architecture d’Aujourd’hui, – Vieillir, ici et bien -, Stephen Zacks revient sur les initiatives new-yorkaises qui visent à adapter l’environnement urbain et le rendre plus inclusif pour les personnes âgées.

En 2007, l’agence Interboro Partners, installée à Brooklyn, avait été invitée à présenter son travail au sein d’un espace d’exposition temporaire du Lower East Side, dans le sud de Manhattan. Leur hôte était un collectif d’architectes baptisé « Common Room », et la galerie en question n’était autre que le lobby de l’immeuble. Le trio d’architectes-urbanistes d’Interboro ne mit pas longtemps à repérer un étrange manège au sein du bâtiment. En effet, dans cet ensemble de bureaux donnant sur Seward Park, un espace dédié proposait les services d’assistants sociaux et de soins médicaux, mais aussi des cours, des événements et une assistance pour l’accès à l’aide sociale, aux soins à domicile ou à des systèmes d’alerte d’urgence. Le bâtiment de quatre étages appartenait à la Seward Park Housing Cooperative, comme l’ensemble des immeubles de grande hauteur environnants, désignés sous le nom de « Co-op Village ». Construits entre 1930 et 1960 par les syndicats de travailleurs, ils avaient vocation à loger de façon pérenne des ménages à faibles revenus. En raison des loyers modérés, qui leur permettaient de rester indéfiniment dans leurs murs, les habitants de ces immeubles avaient vieilli « sur place », à domicile. Cet ensemble de tours revêtues de briques, sans relief particulier, s’était ainsi transformé de facto en « communauté de retraite naturelle », pour « Naturally Occurring Retirement Community ».

Ce terme (souvent abrégé en « NORC ») désigne un immeuble résidentiel, un ensemble de bâtiments ou un quartier entier n’ayant pas été spécifiquement conçus comme des résidences seniors mais qui, avec le temps et le vieillissement d’une grande partie de leurs résidents, se transforme, de fait, en communauté de retraités. New York compte 34 immeubles et 22 lotissements classés NORC, pour un total de plus de 19 000 résidents.

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© AA 434
© AA 434

Retrouvez l’intégralité de cette étude de cas de Stephen Zacks dans le numéro 434 d’AA – Vieillir, ici et bien -, disponible en librairies ou sur notre boutique en ligne.