Architecture

Wireframe

Filipe Magalhães, co-fondateur de Fala atelier, nous livre l'histoire derrière le dessin sélectionné pour orner la couverture du n°447 d’AA, "Europe : Nouvelle Génération", directement inspiré par une ancienne couverture de la revue, celle du numéro 235, aux couleurs d’un dessin de l'architecte japonais Kazuo Shinohara.

« Au milieu des années 1980, un dessin filaire (wireframe) nécessitait une photographie analogique à longue exposition pour exister. Au Japon, quelques architectes ont exploré cette possibilité, transformant l’opération de conception en un manifeste de communication. À un moment donné, il est devenu impossible de distinguer les outils des objectifs. En raison de leur pureté, ces dessins étaient peut-être plus liés au projet que ne le serait jamais l’œuvre construite.

Aujourd’hui, les wireframes sont considérés comme allant de soi puisque les logiciels les traitent de manière plus ou moins banale. Pourtant, nous y voyons une opportunité de voir à travers le projet, comme des Superman, et ainsi d’atteindre un contrôle et une exploration des intentions architecturales dans toute leur étendue. Ces dessins sont plus complets que les plans, les sections ou les élévations ; ils sont tout à la fois, et un peu plus. Ils sont aussi proches que possible de ce que nous pourrions considérer comme le cœur de notre architecture.

En nous inspirant de la couverture de L’Architecture d’Aujourd’hui n° 235 (octobre 1984) de Kazuo Shinohara, nous avons décidé de nous pencher sur cette typologie de dessin, et c’est vraiment un cycle complet pour nous d’imaginer nos wireframes sur la couverture de AA presque 40 ans plus tard. Merci. »

© fala atelier

Retrouvez fala atelier et d'autres jeunes agences dans le dernier numéro de L'Architecture d'Aujourd'hui "Europe : nouvelle génération" sur notre boutique en ligne.

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  • 25111949, the , wrote:

    ???